MAJ 28/02/2021
KAWA AFRIKA - Aloïs Rutaba
Sélectionneur et torréfacteur
MAJ : 11/02/2018
Tuteurs pour l'AMAP :
Chantal BELEZY :chantal.belezy@wanadoo.fr
Kawa Africa, une vie…
Aloïs, petit garçon, vivait dans son
pays : le Rwanda
Et puis…souvenez-vous…le Rwanda…
Les parents d’Aloïs avaient de la
famille au pays voisin, le Burundi.
Alors, premier statut de réfugié pour
le petit garçon, au milieu de sa famille de petits agriculteurs qui
plantaient quelques pieds de café, à côté de leur culture
vivrière, pour leur consommation personnelle…Aloïs y travaille,
apprend tout de la production du café, rédige une thèse sur le
sujet…
La guerre perdure, envahit de
nombreuses zones. Grâce à des amis français, Aloïs rejoint notre
pays, avec le statut de réfugié, pour la seconde fois. Les études
reprennent : en économie, avec du travail en comptabilité
Et un constat pour l’exilé :
inexistence des cafés du Rwanda et du Burundi dans notre pays,
méconnaissance totale du travail artisanal, à la main, en altitude,
de la culture du café dans ces deux pays.
Alors, Aloïs s’engage, va sur place
acheter 2 containers de 18 tonnes chacun, les ramène en France pour
les faire connaître et les vendre, sûr que cela correspond au désir
français de qualité.
Il a besoin des intermédiaires
grossistes pour écouler sa marchandise. Là, il se heurte au boycott
car il n’est pas passé par les gros marchés (vous savez, ceux qui
achètent le café quelques sous le kg aux petits producteurs,
(10cents je crois)
C’est la course pour se faire
connaître et vendre ce qu’il a acheté, et son installation à St
Montan n’y fait rien. Bref, c’est difficile, et pas vraiment la
réussite de ce en quoi il croyait.
Néanmoins, quelques-uns ont apprécié
le goût et l’histoire…
Un projet…
Et aujourd’hui, Aloïs a un acheteur
relais qui achète aux petits producteurs connus de lui. C’est
Aloïs qui fait la sélection, environ tous les deux ans, et cet
acheteur prend les containers à sa charge et s’occupe de diffuser.
Aloïs réussit actuellement à vendre
environ 40x60kg=2400kg/an de la production de café des
personnes qu’il connaît, et dont il sait les méthodes de culture:
les amis, les gens proches, les marchés de producteurs…
Certes, ce n’est pas une distribution
flamboyante encore, mais avec l’aide de quelques-uns, notre Amap
par exemple, l’essor de la vente du café du Rwanda et du Burundi
en France pourrait s’améliorer
Chaque planteur détient une petite
parcelle, à côté de ses cultures vivrières : soit une
centaine de pieds en moyenne. Tous se regroupent en coopératives,
ce qui facilite la vente au grossiste. La culture du café permet
aux planteurs d’avoir accès à ce qu’ils ne produisent pas
eux-mêmes : les études pour les enfants, l’accès aux soins,
les vêtements…
Tout est cultivé de façon naturelle :
il faut dire qu’ils n’ont pas vraiment les moyens de s’acheter
les « cochonneries » qui intensifieraient la
productivité !!!
Enfin, ces 500 000 petits
producteurs améliorent l’économie du pays tout entier. Je crois
que ça s’appelle l’autonomie…l’indépendance…
Un peu de justice tarifaire bien sûr
pour y parvenir : 60% du prix demandé va directement à la
coopérative des petits producteurs.
Les 10 à 15% perçus par Aloïs ne
couvrent pas ses frais. Mais de toute façon, c’est pour sa famille
restée au pays…
Chantal Bélézy - Tutrice
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